Écrire ses vœux

Écrire ses vœux

On est très contente d’avoir eu l’idée d’une cérémonie laïque pour officialiser à notre manière cette union. Beaucoup d’invités n’en ont jamais vu, peut-être que vous non plus d’ailleurs, et sont impatients de vivre cette expérience à vos côtés.

Mais, lorsqu’on se retrouve seule devant sa feuille blanche à agiter nerveusement le stylo qu’on a entre les doigts, on se demande si c’était vraiment le bon choix.

Comment parler devant tous ces gens de choses intimes ? Comment ne pas se ridiculiser ? Comment être sûre que ça va lui plaire ? Et si c’était trop long ? ou trop court ? Et si c’était beaucoup moins bien que ce que va dire l’autre ?

Vous le savez que ce ne sont pas de bonnes questions, que de vous les poser ne rendra pas meilleure votre écriture et ne vous aidera pas à trouver les bons mots.

Alors, allons plus loin et enfonçons les portes ouvertes :

 

  • Non, il n’y a pas de formule magique, votre discours ne sera pas parfait, tout simplement parce que la perfection n’existe pas ;
  • Non, ce n’est pas une compétition ;
  • Oui, tout le monde sera ému quoi qu’il arrive ;
  • Oui, si vous dépassez les 10 minutes, le temps va sembler un peu long ;
  • Oui, il plaira de toute façon à votre moitié parce que, ce texte, vous l’avez écrit pour elle. C’est comme un cadeau qui vient du cœur et ça, on ne peut pas le rater.

Écrire ses vœux : Les travers à éviter

 

Une fois ces évidences mises de côté, on se concentre sur l’essentiel.

  • Ne pas faire trop long : 2 à 5 minutes, pas plus. Vous verrez qu’on peut en dire des choses dans ce court laps de temps.

 

  • Ne pas être gênant : l’idée n’est pas de dérouler votre vie intime, de parler de choses embarrassantes ou de faire des blagues de mauvais goût. Pensez à un discours qui vous ressemble à tous les deux, si votre moitié est du genre timide, ne parlez peut-être pas de vos exploits au lit ou du nouvel An trop arrosé.

 

  • Ne pas faire un discours à mille lieux de votre personnalité : si vous n’êtes pas du genre à étaler vos sentiments en public, ne vous forcez pas à le faire au risque de passer un mauvais moment. La personne en face de vous ne s’attend pas à ce que vous changiez du tout au tout mais que vous lui disiez avec vos propres mots que vous tenez à elle et que cette journée est importante pour vous. Évidemment, si vous voulez justement lui dire des choses que vous ne lui dites pas d’ordinaire, ce serait une belle surprise, mais pas une obligation.
  • Ne pas récupérer un modèle sur Internet pour le réciter sans l’adapter ; s’il y a un moment personnel, c’est celui-là. Vous pouvez vous inspirer d’exemples mais adaptez-les à votre situation et à votre conjoint·e. L’essentiel n’est pas que ce soit joli mais que ça vienne de vous.
  • Ne pas croire qu’il faut l’apprendre par cœur : ce n’est pas grave d’avoir ses notes à ce moment-là. L’émotion peut faire bafouiller, oublier des choses importantes qu’on regrettera de ne pas avoir dites, ou pire encore, vous faire oublier l’intégralité de votre texte. Si vous n’en avez finalement pas besoin et ne les sortez pas de votre poche, tant mieux, mais avoir des notes vous évitera ce stress inutile.

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La rédaction : version courte

 

C’est bien beau tout ça mais qu’est-ce qu’il faut faire alors ? Encore une fois, pas de recette miracle pour écrire ses vœux mais vous pouvez commencer par vous poser les bonnes questions avant de commencer à écrire.

  • Qu’est-ce que je veux lui dire ?
  • Est-ce que je veux lui promettre des choses ? Si oui, quoi ?
  • Est-ce que je risque de mettre l’autre mal à l’aise en disant telle ou telle chose devant sa famille, ses amis, ses collègues ?
  • Qu’est-ce que je veux qu’il ou elle retienne de ce discours ?
    • Est-ce qu’il y a une anecdote représentative que je veux raconter ?

       

      Notez les réponses et essayez de les ordonner : l’anecdote en premier, ce que vous voulez lui dire en second, la promesse en troisième et ce que vous voulez qu’il ou elle retienne à la fin, par exemple. Si cela ne suffit pas, gardez ces éléments en tête et voyons ci-dessous comment passer à la rédaction.

    Écrire ses vœux : La rédaction  (version longue)

     

    Le début

    Dans ce genre de discours, on a souvent la fin, un bout du milieu mais le début est le plus délicat à écrire. Vous pouvez commencer par parler de votre rencontre, d’une about:blank représentative de votre histoire pour introduire le propos.

    • « Dès que je t’ai vu·e, j’ai su que c’était avec toi que je voulais passer ma vie… »
    • « J’ai rêvé de ce moment depuis tout·e petit·e mais je n’imaginais pas que je trouverais quelqu’un d’aussi extraordinaire pour le partager avec moi… »
    • « Comme chacun le sait, je n’ai jamais cru aux conventions du mariage. Il a vraiment fallu que ce soit toi pour me faire changer d’avis… »
    • « Je ne croyais pas rencontrer un jour quelqu’un à qui j’aurais tant envie de dire oui… »
    • « Quand j’ai vu qu’on partageait la même passion pour ce film/ce sujet/cette activité, j’ai compris qu’il ne fallait pas que je te laisse partir… »

     

    Le milieu

    Une fois que vous avez trouvé votre introduction, le reste devrait suivre. Vous pouvez développer cette introduction, expliquer votre anecdote ou dire pourquoi vous étiez sûr·e que cette personne était celle qu’il vous fallait.

    Le milieu du discours est vraiment la partie la plus libre : vous pouvez énumérer les qualités que vous aimez le plus chez l’autre, faire un rapide compte rendu de votre vie à deux, de vos voyages, parler de vos projets futurs, de vos passions communes… Tout ce qui vous a donné envie d’être là, qui rend l’autre spécial à vos yeux ou qui donne du sens à votre démarche. C’est le moment où votre moitié verra que vous avez écrit ce texte rien que pour elle et que ce n’est pas juste une déclaration d’amour lambda trouvée sur Internet.

     

    • « Dès que je t’ai vu·e, j’ai su que c’était avec toi que je voulais passer ma vie. Tu m’as fait un si beau sourire/tu avais l’air si timide/sûr·e de toi que je n’ai pas arrêté de penser à toi […]. Ce sourire/cet air/cette expression, je veux l’avoir à mes côtés pour le reste de ma vie. »

     

    • « J’ai rêvé de ce moment depuis tout·e petit·e mais je n’imaginais pas que je trouverais quelqu’un d’aussi extraordinaire pour le partager avec moi. Tu es gentil·le, attentionné·e, aimable, me soutient dans les moments de peine et partage tous les moments de joies. Même si on ne se comprend pas toujours, je sais que tu es là pour moi. Tu n’es pas mon prince charmant/la princesse qui m’attendait dans sa tour, tu es l’homme/la femme de ma vie. »

     

    • « Comme chacun le sait, je n’ai jamais cru aux conventions du mariage. Il a vraiment fallu que ce soit toi pour me faire changer d’avis. C’est à tel moment/dans telle circonstance/à la naissance de notre enfant que j’ai compris qu’on était déjà unis et que je voulais fêter ça avec notre famille et nos amis/Quand tu m’as demandé de t’épouser, je ne me posais plus de questions, je ne voyais que l’avenir avec toi et la joie que cela m’apportait/J’aurais peut-être dit non à quelqu’un d’autre, mais je ne pouvais pas te dire non à toi. »

     

    • « Je ne croyais pas rencontrer un jour quelqu’un à qui j’aurais tant envie de dire oui. Tu me rends heureux·se comme personne. Ta seule présence me réconforte, me rend plus fort·e et me donne envie de me dépasser. Le fait que tu veuilles partager ta vie avec moi est la plus belle des preuves d’amour et c’est ce qui fait de ce jour l’un des plus beaux de ma vie. »

     

    • « Quand j’ai vu qu’on partageait la même passion pour ce film/ce sujet/cette activité, j’ai compris qu’il ne fallait pas que je te laisse partir. Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre quelqu’un qui partage ses passions, qui nous comprenne, qui ne nous juge pas. C’est pour cette raison, et bien d’autres, que je veux t’épouser. »

     

    Bien sûr, ces exemples ne sont pas exhaustifs et peuvent/doivent être développés et étoffés mais je ne peux pas faire tout le travail non plus ! Vous avez compris l’idée ? Maintenant, il faut se lancer !

     La fin

    À l’instar du début, la fin est une partie qu’il faut soigner. On a envie de terminer sur une phrase décisive, bien pensée, qui reste dans les mémoires.

    Vous pouvez terminer en récitant la dernière strophe de l’une de ses chansons préférées, deux vers d’un poème qui vous fait penser à ce moment, une réplique d’un film romantique, la joie que vous avez de faire votre vie à ses côtés, de toutes les choses merveilleuses qui vous attendent, la promesse de toujours l’aimer et d’être là pour lui/elle, ou un simple « je t’aime ». Tout fonctionne du moment que c’est sincère.

    Prenez toutes ces étapes comme les points de départ de votre rédaction.
    Il vous faudra les adapter à votre histoire et votre conjoint. Un discours réussi, c’est un texte écrit spécialement pour une personne. Vous trouverez les mots.

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